Quand un virus produit le « reset » du monde
Il aura fallu simplement quinze gènes pour détourner le cours de l’histoire mondiale. Quinze, c’est en effet le nombre de gènes que renferme le virus Covid-19. Soit 2 000 fois moins que notre lot héréditaire humain ! Et pourtant la minuscule entité virale « couronnée » a réussi à pirater la santé des hommes, leurs capacités d’interagir, leur économie. Elle induit une déconstruction générale. Une sorte de « reset ». Mais comment allons-nous redémarrer ? Et avec la même « machine », ou faut-il en changer ?
Confinés dans nos foyers devenus « bases de survie », nous voici en suspens. Estomaqués. Qui eût cru il y a seulement quinze jours qu’une telle bascule pouvait s’imposer à nous ? Et puis il y a ceux qui affrontent l’épidémie, les malades, les soignants, les morts… le tsunami infectieux est brutal. Non anticipé véritablement car nous n’avons pas encore réalisé que la Chine est à notre porte, que la globalisation confond les espaces, prend de vitesse les apprentissages immunitaires et les barrières que façonne avec le temps la vaccination naturelle.