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Les GERMINATIONS pour DEBATTRE des conditions de COEXISTENCE

5ee7601f355cb89b2818a41c© Image Elisabetta Citterio« Enfin les yeux ouverts sur ce que l’on doit faire ! La menace virale nous rend lucides et nous pousse à l’action », témoigne Dominique Sciamma. Le directeur de Strate Ecole de design voit les GERMINATIONS comme … une promesse. Une occasion de se synchroniser aux enjeux du moment. « Le monde réel, en l’occurrence le minuscule coronavirus nous le dit : cette société de consommation doit s’arrêter. ».

Si le vivant fait système, si le vivant est système : son ressort n’est pas l’économie, son ressort c’est la fabrique du commun, c’est le politique. Or, nous vivons une double dépolitisation. D’un côté celle d’une administration qui « croit savoir », et qui s’imagine unique dépositaire de l’intérêt général ; de l’autre celle d’une part de citoyens passifs qui ne veulent pas forcément questionner le système et s’en remettent à l’Etat. Nous ne cessons d’y insister : en régime de transition écologique, la réflexivité est vitale… pour forger les dimensions d’intérêt général à partir des controverses. Et elles sont légions dans notre époque qui n’est plus axée sur la redistribution des gains de production (priorité politique de l’époque industrielle), mais sur une nouvelle tâche commune : maintenir l’habitabilité de la Terre.
 

Les coalitions qui se forment à l’occasion des GERMINATIONS sont justement des amorces politiques : pour organiser dans les territoires l’usage de matières écocompatibles, le développement d’énergies pertinentes, des modèles d’affaires contributifs et soucieux des capitaux vivants et contributifs, des agricultures multifonctionnelles…

« Pour réfléchir au monde d’après, il est essentiel de comprendre le monde d’aujourd’hui, dans sa finesse, ses mutations, ses aspirations, ses pratiques locales, ses signaux faibles », souligne Thomas Paris, professeur affilié à HEC Paris en management de la création. Ce polytechnicien critique la Commission Blanchard-Tirole qui fait « la part belle à la modélisation et aux catégories macroscopiques, que ce soient des indicateurs statistiques ou des formes de relations entre acteurs. Ne manque ainsi à l’appel que… le réel, ou tout au moins la capacité à le prendre en compte, sans la médiation d’un cadre économique ».

« Les consommateurs plébiscitent à 80% des marques régénératrices plutôt que durables (ils trouvent le terme « durable » trop passif/statique) », rapporte Navi Radjou, théoricien de l’innovation frugale qui est intervenu dans les SEMAILLES d’octobre dernier. Pour lui, les consommateurs vont se mettre à classifier les marques en juste deux catégories : « les marques régénératrices qui stimulent ou amplifient la vitalité des personnes, des lieux et de la planète (la « Triple Régénération ») et les marques « dé-génératrices » qui sapent la vie des gens, des communautés et de la Terre ».

C’est bien ce que nous confie notre second invité, partenaire des GERMINATIONS, Walter Bouvais, co-fondateur d’Open Lande, basé à Nantes. « Avec la pandémie, nous avons senti notre dépendance à tous les services rendus par la nature tout en découvrant que l’organisation industrielle mondiale est tout sauf résiliente. Or nous avons un héritage précieux, celui de ceux qui ont pensé l’agroécologie, qui ont imaginé des villes qui ressemblent à des forêts, des usines en interdépendance. » Ancien rédacteur en chef de Terra-Eco, Walter tient à sa « Fabrique d’utopies concrètes » dont le mantra, précise-t-il, est juste de… réparer la Terre.

Tous nos partenaires, dans leur diversité, portent des démarches, des outils au service des équilibres vitaux : design du soin, expérimentations de redirection écologique, innovations économes en énergies et matières, enseignements à la transition, créations en résonance avec le monde… Ils ont hâte, comme nous, de partager avec vous les GERMINATIONS des 24 & 25 septembre. Inscrivez-vous avant de… partir en vacances, pour structurer votre rentrée dans les énergies et les configurations de demain !

 * Les GERMINATIONS, co-organisées avec MATRICE, associent une dizaine de partenaires issus du monde économique, industriel, agricole, académique ou associatif pour catalyser des coalitions. Elles se déroulent sous le haut patronage du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation et le Ministère de la transition écologique et solidaire, avec le soutien de Novamont.

Inscrivez-vous et profitez du tarif Early bird jusqu’au 7 juillet.
(les remboursements sont prévus en cas d’annulation pour force majeure)