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S'aligner sur un essentiel commun

Main foret redMain géante de Vyrnwy, par Simon O’RourkeAlors que l’été s’étire et sort ses fruits dorés, la rentrée rassemble nos énergies en un feu… presque rouge. Semaine pour « Agir pour le vivant » à Arles avec un débat tendu entre Eva Joly et Philippe Zaouati sur « Civiliser l’économie », Universités de l’Economie de demain (UEED) organisées par Impact France à Paris, intitulées « Le Tournant », et mobilisant 1 500 dirigeants, « Plan de rupture » présenté le 25 août à Nantes par le collectif « Plus jamais ça ! » constitué par une quinzaine d’organisations et une trentaine de groupes régionaux.
 
Alerte rouge
 
Les collectifs avancent chacun des « mesures basculantes » pour inspirer la rentrée avec les Présidentielles françaises en vue. L’automne sera le théâtre des Primaires des partis mais aussi de la Primaire populaire qui constituera une « Primaire des idées nouvelles » pour une autre civilisation. L'économiste Alain Grandjean a publié dans Alternatives économiques son « plan climat pour le prochain quinquennat », tandis que son collègue Gaël Giraud,  largement « parrainé » parmi d’autres personnalités par les participants de la Primaire populaire, propose sur son blog douze mesures originales pour « amorcer la reconstruction écologique du pays ». De son côté, le sociologue Alain Caillé emmène avec lui la communauté des convivialistes, qui prône une politique inédite d’opposition créatrice contre les inégalités et l’hubris prédateur. Ce ne sont là que quelques exemples dans une effervescence qui va aller crescendo.
 
 
J’aime la métaphore du scientifique suédois Johan Rockström : « Imaginons-nous au volant, à la montagne, sur une route qui serpente, dans une voiture au moteur trop puissant, qui roule trop vite, les phares éteints, avec les précipices où on risque de tomber. Il vaut mieux allumer les phares. C’est ce que la science veut nous donner : des phares pour voir les dangers qui arrivent. » Ainsi s’exprime-t-il dans le documentaire Breaking Boundaries realisé avec l’icône de la BBC, David Attenborough, pour alerter sur les « tipping-points », ces points de non-retour susceptibles de provoquer des changements irréversibles pour notre planète.
 
Irréversible, le mot est lâché, celui même utilisé dans la livraison du dernier état des lieux du GIEC cet été. Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a décrit la situation comme une « alerte rouge pour l'humanité ». On craint même des effets d’emballement non anticipables notamment avec la fonte des glaces (perte de 100 000 m3 chaque seconde), qui entraînera une baisse du flux solaire réfléchi…
 
L’alliance impérative avec le vivant
 
Il faut donc absolument que ces points de bascule soient détectés par les décideurs politiques et économiques. C’est le sens de l’intervention d’Emmanuel Faber ce 26 août à la tribune des UEED. Parlant de compétitivité, il assène : « Les coûts sur lesquels sont mesurés la compétitivité sont faux ! Oui vous avez bien entendu : tout est factice, car le calcul de la compétitivité qui met en rapport les coûts à l’importation et les coûts de production locale repose sur une comptabilité qui ignore les dettes environnementales et sociales. » Chacun le pressent : quand on aura tout siphonné, tout dégradé... eh bien la compétitivité… n’aura plus aucune fonction. L’OCDE a déjà noté que les pertes économiques dues aux dégradations des équilibres planétaires hypothèquent les productions futures (voir le rapport Financer la biodiversité, Agrir pour l’économie et les entreprises, mai 2019).
 
Conseiller pour élaborer de nouvelles normes comptables climatiques pour la Cop26 sur le climat de Glasgow (31 octobre-12 novembre 2021), Emmanuel Faber préconise d’articuler trois efforts : fabriquer des métriques, sortes de signalétiques des dangers (d’effondrement climatique ou écologique) pour les investisseurs ; mettre en place des incitations à produire autrement, comme va le faire la Taxonomie européenne ; innover pour donner de la localité à l'économie et diversifier les solutions autour de récits situés, adaptés, cohérents.
 
Incandescence pour ouvrir les possibles
 
Il n’est plus pensable de vivre sans prendre en compte les enjeux sociaux et environnementaux, soutient Jean-Dominique Sénard, président de Renault. Il n’est plus possible de décorréler la croissance et la catastrophe écologique, affirme l'astrophysicien Aurélien Barrau dans sa conférence très vive devant les jeunes polytechniciens, le 6 mai dernier. Il pointe les dénis de réalité : « Nous sommes en guerre totale avec la vie et on continue de croire que tout cela est réversible ! », invitant à évaluer les libertés antagonistes et à choisir ce qui nous importe le plus en hierarchisant les violences.
 
Si je parle ici de « nos énergies en feu presque rouge » c’est en référence à la tonalité du texte proposé par le philosophe et historien d’art Georges Didi-Huberman intitulé « L’imagination, notre Commune ». Ici rien n’est fixe, tout commence avec ce pouvoir de l’imagination de nous arracher à l’immédiateté. Ouvrir les possibles, tel est notre travail de rentrée : apprécier « l’atmosphère versicolore », la mise en relation de valeurs jamais vraiment prises en compte. Mais il va nous falloir déployer des trésors de créativité pour réagencer notre économie et la réencastrer dans les limites planétaires, comme le préconise le groupe de travail Reframing Economics du Club de Rome — auquel coopère E. Faber — qui publiera pour ses 50 ans (en 2022) un appel à l’alignement de notre économie avec le réel !
 
Un séminaire vers des modèles d’affaires écocompatibles
 
L’alignement ou cohérence est une aspiration puissante qui ne veut pas dire vision monolithique mais simplement accord sur un essentiel, en l’occurrence préserver la Terre habitable. Les outils sont multiples, des plus concrets comme les scores (Nutri-score, Planet-score…), aux plus mentaux comme les formations revendiquées par les élèves de la haute fonction publique.
 
L’alignement aux boussoles du vivant, c’est aussi la démarche que promeut TEK4life avec son Séminaire vers des modèles d’affaires écocompatibles. Ce parcours concret et stimulant vous permet en quatre étapes d’installer des repères cohérents pour réaliser une redirection écologique. Il ne s’agit pas d’alourdir vos dynamiques mais bien plutôt de les libérer ! Faites-nous signe si vous voulez faire l’expérience qui permet à la fois de vous situer, mesurer, compter et vous projeter !
 
Nous présenterons notre vision de l’entreprise régénératrice le 17 septembre à 16h30 lors de la table-ronde organisée dans le cadre de Produrable sur le thème « Le temps de la régénération », les 16 et 17 septembre 2021 (voir le programme).
 
Alors que la Cop15 sur la biodiversité de Kunming, en Chine, est encore reportée à 2022 (du 25 avril au 8 mai), ne perdons pas de temps sur le terrain. Le changement, c’est celui que nous mettons en œuvre chaque jour !
 
 

A SUIVRE

 
 
Dans nos réseaux
 
 
Le facteur humain au cœur des transitions, du 30 août au 3 septembre,
Université d’été de Nous sommes vivants.
Congrès mondial de la Nature de l’UICN à Marseille, du 3 au 11 septembre. Voir le programme.
Table ronde sur l’Agriculture régénératrice, organisée par One Planet Business for Biodiversity (OP2B), le 6 septembre de 14h à 15h30.
Pour vous inscrire c’est ici.
Coup d’envoi de la Convention des Entreprises pour le Climat (CEC), le 9 septembre prochain. Cent cinquante « dirigeants » d’entreprises vont construire des feuilles de route exigeantes pour leurs entreprises et émettre des propositions impactantes destinées aux décideurs politiques (pour l'effet de bascule). Elle s’achèvera au printemps 2022. Programmes, replays et rapports de synthèse

Forum « Building Bridges », du 29 novembre au 2 décembre à Genève.
 
Parutions
 
La revue Reliefs publie VIVANTS.
Les formes du visible, par Philippe Descola (Le Seuil).
Exposition La beauté d'une ville. Controverses esthétiques et transition écologique à Paris, jusqu'au 26 septembre 2021, Pavillon de l'arsenal, Paris
et le livre éponyme, 576 p., éditions Wildprojet/Pavillon de l'arsenal.